Entre le 18 mars et le 5 mai 2020, un confinement strict a été imposé à la population belge pour lutter contre la propagation du Covid-19. En matière de soins de santé, la directive a été donnée aux prestataires de soins d’annuler ou de postposer les actes médicaux non-urgents ou non-essentiels, tout en assurant la continuité des soins essentiels aux patients.

Afin de permettre aux prestataires de soins – en particulier aux médecins généralistes (MG) – d’assurer cette continuité des soins tout en limitant les risques de propagation du virus, l’INAMI a autorisé dès le début du confinement le remboursement temporaire des prestations à distance (via téléphone ou vidéo).

Il s’agit du remboursement des avis en vue du triage Covid-19 et des avis en vue de la “continuité des soins” qui peuvent être attestés depuis le 14 mars 2020. Pour simplifier l’accès à ces avis par téléphone, l’INAMI a autorisé leur facturation en tiers payant et prévu une prise en charge de 100% par l’assurance maladie (donc pas de ticket modérateur ni de supplément facturable au patient). Parallèlement à ces prestations à distance, un certain nombre de prestations “avec contact physique” (consultations au cabinet ou visites au domicile) ont continué à être dispensées par les médecins généralistes durant le confinement.

OBJECTIFS

Ce Stat Info Solidaris a pour objectif de :

1) Mesurer le suivi des soins (contacts) en médecine générale pendant la période de confinement strict en lien avec la mise en place
des possibilités de téléconsultations.

2) Analyser le suivi des contacts avec la médecine générale six semaines avant et six semaines après le début du confinement pour
différents sous-groupes de population.

Cette analyse se base sur près de 2,4 millions de contacts des affiliés Solidaris avec les MG. Les données proviennent des attestations de soins facturées de manière électronique (Efact ou E-attest) sur une période de 12 semaines, soit 6 semaines avant (du 1er février au 13 mars) et 6 semaines après le début du confinement (du 14 mars au 25 avril).

Cette analyse permet ainsi d’objectiver quantitativement le suivi des contacts en médecine générale dans le cadre du confinement lié à la crise sanitaire. Cette question n’a pas encore été investiguée jusqu’à présent, les seules données à disposition étant des données qualitatives issues d’enquêtes menées auprès des Belges par diverses institutions.

Lien vers l’étude : Les publics plus fragilisés socio-économiquement ont davantage réduit leurs contacts avec le médecin généraliste durant le confinement