Inégaux dans l’assiette

1.200  Belges francophones ont été interrogés dans le cadre de cette enquête.

L’objectif était de connaître leurs perceptions  par rapport à l’offre de produit alimentaires et de répondre aux questions suivantes : Dans quelle mesure les messages de santé publique ont-ils un impact sur leur consommation ? Comment évaluent-ils l’impact de leur alimentation sur leur santé et l’environnement ?

Afin de lever le régne de l’opacité et de répondre aux attentes des consommateurs, il est essentiel de mettre en œuvre une véritable politique de l’alimentation, intégrée et transversale, qui agirait à la fois sur l’offre et sur la demande. C’est à la fois au niveau belge mais aussi et surtout au niveau européen qu’il faut agir. Par ailleurs, cette enquête montre aussi qu’en matière d’alimentation, les préoccupations individuelles de santé passent avant les enjeux environnementaux. Pourtant, tout est lié et seule une approche systémique permettra de remédier à la problématique.

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Les consommateurs interrogés dénoncent une grande opacité sur toute la chaîne alimentaire, ils sont méfiants. De la production à la distribution en passant par la transformation, le consommateur est dans le brouillard. Il a le sentiment qu’il y a un manque de transparence délibéré.

  • Plus de la moitié des consommateurs pensent qu’on leur cache la présence d’OGM.
  • Pour une large majorité, la course à la productivité est recherchée à tout prix, et cela au mépris de sa santé et de l’environnement.
  • 67% des personnes interrogées ne savent plus vraiment ce qu’ils achètent comme produits alimentaires.
  • Pour 68% des consommateurs, il faut revoir de fonds en comble la façon dont nous produisons ce qui arrive dans nos assiettes.
Face à la nécessité de manger mieux, constamment rappelée par les campagnes de santé publique (ex : « Mangez 5 fruits et légumes par jour »), mais confronté au règne de l’opacité, le consommateur-mangeur estime qu’il est le seul acteur à pouvoir agir concrètement et individuellement (ex : manger des produits frais, etc.).  Autre élément frappant : le sentiment d’une réelle capacité d’agir est largement influencé par le niveau social des individus.

  • Une majorité des individus (56%) pense vraiment que leurs choix des produits alimentaires peut avoir un impact sur leur santé.
  • Ils sont moins nombreux (39%) à penser qu’ils peuvent agir sur l’environnement.
Par rapport à ce qu’ils mettent en place actuellement en matière d’alimentation, les pouvoirs publics sont jugés sévèrement. Seulement 9% de la population pense que les pouvoirs publics nous protègent en garantissant la qualité des produits alimentaires. Ils sont pourtant largement plébiscités par les consommateurs pour agir et « ne pas laisser faire la loi du marché » (56%).

En chiffres

des personnes ayant un niveau d’étude primaire ou secondaire inférieur trouvent que les conseils santé (de prévention) sont contradictoires 48%
des consommateurs pensent que le bio est vraiment une garantie pour la santé et l’environnement 25%
des gens pensent que la publicité nous pousse à mal manger 58%
des consommateurs estiment que les pouvoirs publics font ce qu’il faut pour protéger le consommateur des risques alimentaires 7%
des personnes pensent qu’en Belgique il y a une vraie politique de l’alimentation 10%