Vous, vos médicaments et votre pharmacien

Ce n’est pas une nouveauté, les Belges consomment trop de médicaments– tant en prescrits qu’en vente libre. Cela a des impacts en termes de santé publique et de coût pour le patient et la collectivité. Solidaris et Multipharma se sont penchés sur ces problématiques et vous dévoilent les résultats de cette grande enquête.

2000 belges francophones coopérateurs de Multipharma (>18 ans) et une centaine de médecins ont été interrogés sur les connaissances concernant les médicaments en vente libre et sur la manière d’y recourir confirme une tendance à trop mais également à mal utiliser ce type de médicaments.

L’état de santé, l’âge, le statut économique, la structure familiale… bref les conditions de vie des Belges exercent une influence importante. Contrairement à ce qui est couramment avancé, et bien que l’automédication ne soit pas nécessairement négative, l’étude confirme que ce ne sont pas les catégories les plus favorisées qui recourent le plus aux médicaments en vente libre. Le report de soins et la nécessité de « tenir le coup » (notamment pour ne pas être en arrêt de travail) sont probablement des explications à ce phénomène.

Par ailleurs, sur base de situations et de symptômes précis, l’enquête montre que les connaissances qu’ont les répondants des médicaments souffrent de nombreuses lacunes mettant potentiellement leur santé en danger, ces connaissances étant par ailleurs largement marquées du sceau des inégalités sociales. Autre enseignement de l’enquête : même quand une connaissance est acquise, elle n’est souvent pas suffisamment intégrée dans les pratiques de consommation.

Le Belge francophone a par ailleurs une grande confiance à l’égard du pharmacien et des médecins pour leur donner des informations fiables sur les médicaments. Notons aussi que les répondants sont 34 % à éprouver des difficultés pour trouver une information fiable et accessible et qu’ils sont très critiques à l’égard de la publicité et des firmes pharmaceutiques.

Les médecins généralistes sont nombreux à penser que les patients n’en savent pas assez sur les différents types de médicaments en vente libre  et qu’ils ont tendance à surestimer leurs connaissances à ce sujet.

Le dernier volet de l’enquête abordait la question des rôles du pharmacien, d’une part, ceux qu’il exerce déjà effectivement selon les patients, d’autre part, ceux qu’il devrait ou pourrait exercer à l’avenir selon les patients mais également selon les médecins généralistes. Les réponses tant du grand public que des médecins attestent que les rôles du pharmacien seront appelés à évoluer, notamment vers davantage de conseils aux patients.

Solidaris et Multipharma estiment donc que toutes les forces disponibles sont nécessaires et doivent s’unir pour transmettre aux patients les connaissances nécessaires et suffisantes pour un recours optimal aux médicaments.

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En chiffres

prennent des médicaments (vitamines et homéopathie inclus) tous les jours : 57%
prennent tous les jours ou souvent des médicaments accessibles sans prescription : 21%
ne font pas toujours attention au surdosage d’anti-inflammatoires : 30%
les patients pensent que la publicité pousse vraiment à consommer beaucoup de médicaments : 72%
les médecins pensent qu’il n’est pas facile pour les patients de trouver une information fiable sur les médicaments : 57%
les patients pensent que le pharmacien donne vraiment des informations pertinentes et fiables sur les médicaments : 92%
les patients pensent que l’industrie pharmaceutique donne vraiment des informations pertinentes et fiables sur les médicaments : 42%