Jeunes parents : un moral en baisse et de plus en plus d’inégalités entre les mamans et les papas…

Quatre ans après avoir interrogé les jeunes parents (parents d’enfants de moins de 3 ans) sur leurs conditions de vie, l’institut Solidaris est reparti à leur rencontre. En partenariat avec les journaux du groupe SudPresse, la Mutualité s’est donc replongée dans la vie de ces jeunes parents Bruxellois et Wallons, avec un constat principal : les parents de jeunes enfants vont moins bien en 2019 qu’en 2015. Si l’évolution touche les papas comme les mamans, on notera que ces dernières sont victimes de toujours plus d’inégalités.

  1. On observe donc un recul du niveau de santé des jeunes parents. Il y a une diminution de 13,6 points chez les parents qui se considèrent en bonne/très bonne santé entre 2015 et 2019. Dans tous les cas, peu importe le genre, la santé physique des parents est à la baisse. Cette diminution est plus visible chez les hommes que chez les femmes.
  2. Notre enquête confirme aussi, sans réelle surprise, l’augmentation de l’anxiété, voire de la dépression chez les parents en 2019 ; une évolution positive de 10 points entre 2015 et 2019. A noter aussi qu’en 2019, 3,8% des personnes interrogées déclarent ne jamais se sentir anxieux, angoissés ou en dépression. Ils étaient 9,2% en 2015 ! On constate aussi que les mamans sont plus anxieuses que les papas même si l’évolution touche les deux côtés. On remarque donc encore une nouvelle inégalité entre les hommes et les femmes.
  3. La perception de l’école maternelle est de plus en plus inquiétante. Lorsque l’on pose la question de son importance « pour réussir plus tard » les jeunes parents sont moins nombreux à adhérer à cette idée. Concrètement, aujourd’hui, en 2019, pour plus de la moitié des parents (57%), l’école maternelle est vraiment un atout pour réussir plus tard à l’école. Mais, en à peine quatre ans, cet item a diminué de près de 10 points (66% en 2015). Ce n’est certainement pas sans lien avec les résultats de notre dernière étude sur les 18-30 ans où l’on constatait une baisse de leur confiance dans l’enseignement, avec en parallèle, une défiance toujours plus grande de cette population envers les institutions.
  4. Tant pour les 18-30 ans que pour les jeunes parents, la vision de leur avenir et notamment celui de leur(s) enfant(s), est teintée de pessimisme (nouvelle question en 2019) : la moitié est certaine que ce sera pire à 40 ans pour leur(s) enfant(s). A noter que le rapport à l’avenir est particulièrement corrélé avec le fait d’être propriétaire ou non.
  5. Stabilité totale entre 2015 et 2019 quant à la répartition des tâches ayant trait aux enfants. Les inégalités de genre sont toujours présentes.

Dans ce contexte d’augmentation des inégalités Femmes-Hommes, Solidaris et le réseau des Femmes Prévoyantes socialistes (FPS), plaide entre autres (via notamment le Mémorandum FPS) pour

  • L’individualisation des droits sociaux et fiscaux
  • La représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les instances de décision
  • Une meilleure articulation vie privée/vie professionnelle
  • Une égalité salariale
  • Une réduction collective du temps de travail

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