Un chemin encore long pour accéder à une info santé de qualité

Avec le développement des technologies de l’information et de la communication, l’avènement d’internet et l’émergence d’une ère des médias sociaux, nous assistons immanquablement à une offre pléthorique d’informations. Le secteur de la santé n’y échappe pas (conseils, infos pratiques, consultation en ligne, forums, …) provoquant même un certain engouement. Dès lors, quels usages et connaissances  la population a-t-elle en matière d’information santé, notamment en ligne ?

Lors de notre précédente enquête « La confiance des Belges dans les Médias » il est ressorti que la santé n’occupait pas suffisamment le devant de l’actualité alors qu’elle suscite un intérêt croissant de la part de la population (75%).
Les thématiques de santé ont fini par, de plus en plus, gagner l’espace public, faisant évoluer l’usage de l’information santé.

670 Belges francophones, représentatifs de la population, ont répondu à cette enquête. L’information santé analysée ici a été définie comme étant celle permettant de prendre soin de sa santé, d’être/de rester en bonne santé.

Bien que le médecin généraliste reste un acteur inéluctable pour accéder à une information santé – 92% des répondants le considèrent comme une personne qui donne des informations fiables et pertinentes – l’usage d’internet devient, quant à lui, incontournable en la matière. Près de 40% des personnes interrogées déclarent se renseigner sur internet pour connaître les pratiques et comportements à adopter pour être/rester en bonne santé.

Grâce à l’émergence d’une multiplication d’acteurs, l’information santé est devenue, certes accessible au plus grand nombre mais reste malgré tout, encore fort éclatée. En effet, 47% des répondants trouvent qu’il n’est pas facile de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises informations santé.
De plus, on note une forte différence entre la connaissance perçue et la connaissance réelle des personnes interrogées. Alors que près de 82% des gens estiment avoir un bon niveau d’information santé, ils n’obtiennent en moyenne que 11,16/26 au test de connaissances objectives.

Par ailleurs, tout au long de cette enquête, on observe aussi le phénomène récurrent des inégalités sociales qui conduisent clairement, ici, à des inégalités de santé.

Enfin, nous avons cherché au travers de cette enquête, à mettre en lumière les habitudes de recherche en matière d’information santé : les gens se sentent-ils suffisamment informés ? Comprennent-ils les informations qui leur parviennent ? Savent-ils les décrypter, les critiquer ? En qui ont-ils confiance pour les informer ? Qu’est-ce qu’une information de qualité pour eux ? A quelle fréquence s’informent-ils sur Internet ? Enfin, le web participe t-il à accroître les disparités sociales en matière de santé ou à les diminuer ? Et surtout, comment modifie-t-il la relation patient/médecin ?

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En chiffres

Ils estiment avoir un bon niveau de connaissance en matière d’information santé. 82%
Ils pensent que les antibiotiques permettent de guérir une grippe plus vite alors que c’est faux. 27%
Avoir accès à une information santé de qualité (TV, radio, presse écrite ou internet) pour prendre correctement soin de sa santé est difficile. 34%
Il faudrait règlementer les informations santé, tant sur internet que dans les médias traditionnels. 81%
Les autorités de santé (Ministres de la santé au niveau fédéral, au niveau des régions, …) donnent des informations de santé fiables et pertinentes. 52%
L’industrie pharmaceutique est la mieux placée pour informer sur la santé. 20%
La moyenne concernant le réel niveau de connaissance en matière d’information santé s’élève à : 11,16/26
Ils estiment avoir la bonne habitude, le bon comportement pour être et rester en bonne santé. 73%
Faire le tri entre une bonne et une mauvaise information santé est compliqué. 47%
L’industrie pharmaceutique a beaucoup d’influence sur ce qui est dit dans les médias. 83%
Le médecin généraliste donne des informations santé fiables et pertinentes. 92%
Ils ont déjà consulté leur médecin suite à des informations trouvées sur internet. 28%
Ils ont déjà renoncé à consulter leur médecin après avoir trouvé, sur internet, les réponses à leurs questions santé. 16%