Le Belge va plutôt mal !

En 2012, Solidaris a lancé un programme d’enquêtes sociales et citoyennes : le Thermomètre Solidaris. Premier sujet d’enquête : l’état de bien-être psychologique de la population.

Un Belge francophone sur 10 (400.000 personnes) déclare ressentir souvent ou très souvent de l’angoisse, de l’anxiété voire de la dépression. Qui sont-ils ? Quelles sont les sources de leurs souffrances ? Qu’en pensent les professionnels de la santé ?

Cette enquête aborde donc l’état de bien-être psychologique de la population belge francophone. C’est dans ce cadre que nous avons interrogé un échantillon de 1000 personnes représentatives des Belges francophones de 18 à 75 ans et 130 professionnels du secteur (80 médecins généralistes et 60 psychologues diplômés et psychiatres).

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  • Un Belge francophone sur 10 déclare ressentir souvent ou très souvent de l’angoisse, de l’anxiété ou de la dépression.
  • Le top 3 des sources d’inquiétude : la santé (52%), les enfants (40%), le travail, le chômage (29%).
  • L’illisibilité de l’offre (90% des personnes en souffrance ne savent à qui s’adresser), la méfiance (« ce sont des charlatans »), le prix et la difficulté d’accepter que l’on est en souffrance psychologique sont les principaux freins qui empêchent de recourir à un professionnel de la santé mentale.
Notre étude a permis de mesurer l’état psychologique actuel de la population belge francophone. En autodiagnostic comme en mesure scientifique, les Belges apprécient globalement bien leur état mental. Des cas de déni existent mais ils sont rares. Autrement dit, quand quelqu’un dit qu’il va mal, il va mal ! Parmi ces personnes en souffrance, on identifie clairement quatre groupes à risque :

  • Les jeunes (18-25 ans)
  • Les demandeurs d’emploi
  • Les familles monoparentales
  • Les femmes
  • 4 généralistes sur 10 déclarent que de plus en plus de patients viennent les voir pour des problèmes d’anxiété.
  • Le travail (épuisement au travail, conflits, harcèlement) est la première problématique psy émergente qui amène les patients à se rendre chez un professionnel de la santé
  • 73% des généralistes partagent l’idée que les problèmes psy non ou mal pris en charge peuvent dégénérer en maux physiques.

En chiffres

de la population déclare avoir déjà tenté de se suicider 8%
de la population est vraiment inquiète de tomber dans la précarité 45%
de la population affiche un état de dépression modérée ou légère 45%
de ceux qui expriment des souffrances n’ont jamais fait appel à un professionnel de la santé mentale 37%
des psy et psychiatres estiment que la promotion de la santé mentale n’est pas suffisamment prise en compte par les pouvoirs publics 47%